Aller au contenu

Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mon cœur, et dans ses bras une Dame enveloppée dans un voile et endormie.

Puis il la réveillait, et de ce cœur ardent la faisait humblement repaître, elle épouvantée… après quoi je le voyais fuir en pleurant.

BALLADE I.

Plaintes (fictives) sur le départ d’une dame qu’on croyait la sienne, et derrière laquelle il s’abritait de la curiosité.

0 vous qui passez par la voie d’Amour, faites atten- • tion et voyez s’il est une douleur aussi grande que la mienne : je vous prie seulement de vouloir bien m’entendre, puis dites si je suis bien la clef et la maison de toutes douleurs.

Amour, — non vraiment pour mon peu de mérite, mais par sa gértérosité, — m’avait placé dans une vie si douce et si suave, que souvent j’entendais dire derrière moi : « Eh ! en faveur de quel méri te celui-ci a-t-il le cœur si gai ? »

Maintenant j’ai perdu tout le courage, qui émanait de mon trésor d’amour, d’où vient que je reste stérile, et comme incertain de ce que je veux dire.