sonnes que nous rencontrons dans le monde, quelquefois très intelligentes ou très spirituelles, mais d’un esprit ainsi fait qu’on ne sait jamais si elles parlent sérieusement, ou si elles ne pensent pas le contraire de ce qu’elles disent.
CHAPITRE XXVI
Tanto gentile e tanto onesta pare…
Ce sonnet est si facile à comprendre, après le récit qui précède, qu’il n’a besoin d’aucune division. Je n’y insisterai donc pas.
Il est remarquable que, parmi toutes les expressions de pieuse adoration que le poète adresse à sa bien-aimée, nous ne percevions aucun indice propre à la personne même de Béatrice.
Il nous dit bien : « quand on la voyait passer, on répétait : ce n’est pas une femme, c’est un des plus beaux anges de Dieu. » Ou bien : « c’est une merveille, béni soit Dieu qui a fait une