Une autre m’apporte les douceurs de l’espérance,
Et une autre me fait verser des larmes abondantes.
Elles s’accordent seulement à demander pitié,
Tout tremblant que je suis de la peur qui étreint mon cœur.
C’est à ce point que je ne sais de quel côté me tourner ;
Je voudrais parler et ne sais ce que je pourrais dire.
C’est ainsi que je me trouve comme égaré dans l’amour.
Et si je veux les accorder toutes
Il faut que j’en appelle à mon ennemie,
Madame la Pitié[1], pour qu’elle me vienne en aide[2].
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CHAPITRE XIV
Après que ces diverses pensées se furent livré de telles batailles, il
arriva que cette adorable créature se rendit à une réunion où se
trouvaient assemblées un grand nombre de dames, et j’y fus amené par un
de mes amis qui crut me faire plaisir en m’introduisant là où tant de
femmes venaient faire montre de leur beauté. Je ne savais donc pas où
j’étais amené, me
- ↑ Il explique lui-même que c’est par ironie qu’il appelle Madonna Pietà la mia nemica.
- ↑ Commentaire du ch. XIII.