À celle dont la louange est ma parure.
Et si tu ne veux pas aller inutilement,
Ne t’arrête pas près des gens indignes.
Efforce-toi, si tu le peux, de ne te montrer
Qu’à des femmes ou à des hommes d’élite
Qui te montreront le chemin le plus court.
Tu trouveras l’Amour près d’elle :
Recommande-moi, comme c’est ton devoir, à l’un et à l’autre[1].
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CHAPITRE XX
Après que cette canzone eut été un peu répandue dans le monde, comme
quelqu’un de mes amis l’avait entendue, il voulut me prier de dire ce
que c’est que l’amour[2], s’étant d’après cela fait de moi peut-être une
opinion exagérée. De sorte que je pensai qu’après avoir écrit ce qui
précède, il serait bon de dire quelque chose de l’amour, et, pour
obliger mon ami, je me décidai à consacrer quelques mots à ce sujet.
- ↑ Commentaire du ch. XIX.
- ↑ Cet ami serait Forese, parent de sa femme Gemma, qui a accompagné les deux poètes quelques instans dans le Purgatoire (Giuliani). Le Poète est Guido Guinicelli (a cor gentil ripara sempre amore).