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CONTES DE NOËL

quelque grosse roche, me mettre à l’abri derrière et attendre le matin. » Il rôdaille à droite et à gauche ; puis, à force de chercher, il distingue un caillou qu’avait l’air haut comme une maison. Il commence à tourner autour ; juste, il remarque une place plus noire que les autres, qu’était un grand trou dans la roche. « C’est icite, il pense en lui-même, que je passe ma nuit : j’ai de la chance. » Il fait un pas dans le trou, un autre ; il étend les bras devant lui sans rencontrer de mur. « C’est au mieux, qu’il se complimente, je sens plus une miette de vent ; seulement que je voudrais voir clair. » Il cherche ses allumettes, pas rien. En trébuchant sur le chicot, la boîte avait sorti de sa poche. Il tâtonne encore deux, trois pas ; ç’avait l’air d’une manière de cave, vu qu’il ne se cognait nulle part. Tout d’un coup il lui semble qu’il aperçoit devant lui une lumière rougeâtre. Il se demande : « Qu’est-ce que c’est que ça ? Y a-t-il du monde ici ? Ça, ça serait curieux, par exemple. » Il lui prend une souleur, mais tout de même il se décide ; il avance dret vers la clairté. Il avait pas fait plus de huit pas, y a une grande ouverture à gauche qui donne sur une voûte, et toute la voûte remplie de c’te même lumière, qu’on aurait dit qui venait d’un feu de forge ; mais il ne voyait ni feu ni forge, rien qu’une lueur égale, pas forte et juste assez pour distinguer. Il se trouve dans une caverne car-