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CONTES DE NOËL

ballage, curieuse de ce qui allait suivre ; mais la moqueuse Hélène pouffait :

— Ce qu’il est rigolo ! murmurait-elle à sa grand’mère ; il fait l’article comme un encanteur.

— Maintenant, dit le Père Noël, c’est le moment de nos surprises. Passe-moi, Koyakuk, une de ces boîtes à nous.

Il sortit d’un carton que l’Esquimau lui présenta un sac de toile qui semblait vide et qu’il secoua en le dépliant.

— Ce sac, dit-il, peut vous mystifier, mais l’usage vous en sera clair bientôt. L’autre boîte, Koyakuk.

À peine eut-il levé le couvercle de celle-ci qu’une surprise des plus étranges fit bondir en sursaut la famille Van Dighen.

Deux revolvers polis, luisant de lueurs fauves aux jets des bulbes festivales, jaillissaient de cette boîte, étaient braqués sur eux aux mains des deux agents de la firme des Noëls Faciles. Et une voix, non plus caressante, mais autoritaire et brutale, leur jetait l’ordre : « Haut les pattes ! Allons, ouste, et plus vite que ça ! »

La stupéfaction fut telle tout d’abord que personne ne bougea. Tous restaient ahuris, impuissants à comprendre, paralysés sur place. Mais la voix surgit de nouveau :