Page:Darboy - Œuvres de saint Denys l’Aréopagite.djvu/221

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tefois, comme j’ai dit ailleurs, qu’ils forment aussi une seule et même division avec les anges. Mais comme toute hiérarchie comprend de premières, de secondes et de troisièmes puissances, l’ordre sacré des archanges est un milieu hiérarchique où les extrêmes se trouvent harmonieusement réunis. En effet, il a quelque chose de commun avec les principautés et avec les anges tout ensemble. Comme les unes, il se tient éperdument tourné vers le principe sur-essentiel de toutes choses, et s’applique à lui devenir semblable, et mène les anges à l’unité par l’invisible ressort d’une autorité sage et régulière ; comme les autres, il remplit les fonctions d’ambassadeur, et, recevant des natures supérieures la lumière qui lui revient, il la transmet avec divine charité d’abord aux anges et ensuite par eux à l’humanité, selon les dispositions propres de chaque initié. Car, comme on l’a déjà vu, les anges viennent compléter les différents ordres des esprits célestes, et ce n’est qu’en dernier lieu et après tous les autres que leur échoit la perfection angélique. Pour cette raison et eu égard à nous, le nom d’anges leur va mieux qu’aux premiers, les fonctions de leur ordre nous étant plus connues et touchant le monde de plus près. Effectivement il faut estimer que la hiérarchie supérieure et plus proche par son rang du sanctuaire de la divinité, gouverne la seconde par des moyens mystérieux et secrets ; à son tour, la seconde, qui renferme les dominations, les vertus et les puissances, conduit la hiérarchie des principautés, des archanges et des anges d’une façon plus claire que ne fait la première, mais plus cachée aussi que ne fait la troisième ; celle-ci enfin, qui nous est mieux connue, régit les hiérarchies humaines l’une par