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DEUXIÈME PARTIE.

Rits et cérémonies de l’illumination.


I. Le pontife qui, toujours appliqué à imiter Dieu, voudrait que tous les hommes fussent sauvés, et vinssent à la connaissance de la vérité, annonce à tous la bonne nouvelle, et leur fait savoir que Dieu, naturellement bon et favorable à ses créatures, a daigné, dans l’excès de son amour, s’abaisser jusqu’à l’humanité, et que, pareil à un feu dévorant, il s’unit à nous, pour nous transformer en lui, autant que chacun est digne de ce glorieux commerce. « Car à tous ceux qui le reçurent il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ; à ceux qui croient en son nom, qui ne sont pas nés du sang, ni de la volonté de la chair, mais de Dieu[1]. »

II. Or, celui que presse le saint désir de participer à ces biens célestes, va d’abord trouver quelque initié, et en réclame instamment l’honneur d’être présenté à l’hiérarque ; il lui promet ensuite d’obéir à toutes les prescriptions, et le conjure de procurer son admission, et de veiller désormais sur sa conduite. Le chrétien est pieusement avide du salut de ce solliciteur ; mais balançant la pesanteur du fardeau qu’on lui impose avec la faiblesse humaine, il est saisi d’anxiété et de religieuse frayeur ; à la fin cependant il consent avec charité à faire ce qu’on lui demande, et prenant son protégé, le conduit au pontife.

  1. Joan., 1, 12.