Page:Darby - Études sur la Parole - Nouveau Testament, Vol. 1, 1854.djvu/20

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« ce n’est pas Dieu qui parle » ; et Dieu pourrait-il dire qu’il n’est pas Dieu ? et s’il ne le peut, il ne saurait parler non plus et admettre que sa parole n’a pas une autorité propre.

La Parole est adaptée à la nature de l’homme ; « la vie est la lumière des hommes ». Il est bien des choses qui produisent un effet d’après la nature de la chose à laquelle elles sont appliquées sans qu’elles soient jugées par cet objet, et c’est ce qui a lieu dans toute action chimique. On m’administre un remède ; j’en subis l’action qui produit son effet selon ma nature ; et ainsi je suis convaincu et de la puissance du remède, sans que j’aie à porter un jugement sur le remède lui-même en dehors de son effet sur moi, comme si j’en avais la capacité. Il en est de même de la révélation de Christ, sauf ceci que la méchante volonté de l’homme repousse cette révélation et la rejette, de sorte qu’elle devient une odeur de mort pour la mort. La Parole de Dieu n’est jamais jugée ; lorsqu’elle produit son effet : « elle juge les pensées et les intentions du cœur » (Hébr. IV, 12) ; l’homme lui est soumis, il ne la juge pas.