Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/107

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Je me permets de dire que l’auteur se trompe beaucoup en ce qu’il avance sur la doctrine des Irvingiens ; ils n’enseignaient pas que l’apostasie existât, mais que le Saint-Esprit avait quitté l’église et qu’il y était revenu. L’autorité ecclésiastique était leur idole.

C’est, je crois, parce que l’on n’a pas reconnu que l’église devait être visible que les choses vont si mal.

M. Wolff, et d’autres que lui, s’élèvent avec force contre cette idée que l’église devrait être visible. L’église était au commencement, et elle aurait toujours dû être la manifestation de la gloire de Christ par l’Esprit ; elle a cessé presque entièrement de l’être, et ceux qui ont la gloire de Christ à cœur le sentiront. La gloire de Christ sera pleinement manifestée dans l’église glorifiée ; mais l’église aurait dû la manifester ici-bas.

Voici du reste l’ordre universel :

L’homme responsable, l’homme selon les conseils de Dieu ; Israël responsable, et Israël selon les conseils de Dieu ; l’église responsable, et l’église selon les conseils de Dieu ; nous pourrions ajouter même : Christ responsable, et Christ selon les conseils de Dieu.

Dans tous ces cas, sauf celui de Christ, l’homme a manqué dans la responsabilité où Dieu l’avait placé ; mais cela n’a fait que glorifier la fidélité de Dieu dans l’accomplissement de ses conseils ; cela n’empêche pas que Dieu ne soit juste dans son gouvernement où l’homme a manqué (Voir Rom. III).

Je ne sens pas le besoin de suivre des raisonne-