Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/108

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ments (p. 55) qui veulent faire de l’église un contre-poids du pasteur, comme si c’était une constitution des hommes charnels ; c’est justement cette habitude, purement charnelle du siècle et du pays, qui a fait tant de mal aux âmes et aux troupeaux. Selon moi, le troupeau qui sent que son affaire est d’être un contre-poids à son pasteur est dans un triste état. Je ne suis pas étonné de bien des choses qui sont arrivées, si de tels principes sont approuvés. Tout cela, du reste, n’est qu’ad captum, pour attraper des mouches ; mais, hélas ! tout cela est basé sur la rejection de la présence du Saint-Esprit. Au commencement, le Saint-Esprit menait tous les fidèles ensemble comme d’un seul cœur ; mais la chair a besoin d’un contre-poids.

Je ne crois pas, comme M. Wolff me le fait dire (p. 55), que les évêques fussent des fonctionnaires destinés spécialement au service extérieur de l’église ; c’est une expression, du reste, un peu obscure.

Qu’il ne soit pas donné à chaque congrégation, d’avoir un pasteur (ce que l’on range parmi les changements pratiques auxquels on prétend que nous avons pourvu dans notre théorie), c’est un fait, c’est un sujet de prières afin que Dieu y porte remède, là où il y en a besoin.

Je crois, en effet, que les évêques étaient placés dans une charge, tandis que dans la Parole de Dieu le ministère est attaché à un don. Je crois que l’évêque était lié à une église particulière, ce qui n’était pas nécessairement le cas du pasteur, parce que celui-ci, selon la Parole, était placé comme jointure