Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/109

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dans le corps. Dire qu’un tel pasteur était un apôtre[1], moins les miracles, cela ne fait que démontrer chez l’auteur l’ignorance de ce que c’était qu’un apôtre. Un apôtre fondait les églises que le pasteur ne faisait que paître ; il faisait des ordonnances pour toutes les églises avec l’autorité de Christ ; il choisissait des évêques, il gouvernait toutes les églises quand elles étaient formées. Si l’on ne savait pas de quelle manière les âmes simples sont embrouillées par des assertions hardies, quand il y a l’air d’avoir examiné la Parole, il n’y aurait pas besoin de répondre à de telles accusations, sauf que j’ai toujours remarqué l’effort de mes adversaires pour réduire l’idée de l’église, de l’apostolat et de tout au niveau auquel ils se trouvent eux-mêmes, pour tranquilliser leurs consciences aux dépens de la gloire de Christ et des preuves éclatantes de l’amour de Dieu envers nous.

M. Wolff entreprend en outre de démontrer quatre choses :

1° Que le mot apostasie, 2 Thess. II, 3, n’a trait en aucune façon ni à l’église ni à l’économie (p. 57) ;

2° Que Rom. XI, surtout vers. 22, ne concerne que l’individu chrétien, que c’est une affaire toute personnelle (p. 57) ;

  1. Il est assez singulier que Calvin dise : « Avec cela, les pasteurs ont une charge toute pareille à celle des apôtres, excepté que chaque pasteur doit gouverner une église. » En ce qu’il y a de semblable dans ce que j’ai dit, je crois avoir eu la même pensée que Calvin ; mais, quant à la révélation et au pouvoir de faire des ordonnances, la différence était du tout au tout.