Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/137

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seule fois directement dans la Parole ; cependant il y est fait allusion ailleurs. Quand on parle des dons du Saint-Esprit, on parle de ce que le Saint-Esprit a donné. — Comme, par exemple, 1 Cor. XII, 8 : « Car à l’un est donnée par l’Esprit la Parole de sagesse, et à l’autre par le même Esprit la Parole de connaissance, etc. » Évidemment ce sont là des dons du Saint-Esprit, et non pas le don du Saint-Esprit, c’est-à-dire le Saint-Esprit donné. Mais M. Wolff confond tout cela.

J’admets que χαρισμα s’emploie pour les dons que donnait le Saint-Esprit ; mais ce mot s’emploie d’une manière beaucoup plus générale : aussi M. Wolff se contredit lui-même en disant exclusivement, comme nous le verrons ; mais nous en parlerons plus tard. Qu’il suffise pour un moment que j’admette l’emploi du mot χαρισμα non comme le seul mot employé pour des dons, mais quand il s’agit des dons ; ces dons sont les dons du Saint-Esprit.

Voyons maintenant ce qui nous manque absolument selon le système de M. Wolff, qui veut que les dons n’existent plus ; examinons dans ce but, les choses auxquelles ce mot s’applique dans la Parole.

Dans le chap. XII aux Rom. nous trouvons l’énumération suivante : prophétie, ministère ou service, enseignement, exhortation, présidence, exercice de miséricorde. Je m’arrête là, parce que dans ce qui suit, la grâce pratique prend la place des dons, par une espèce de transition insensible. « Que la charité soit sincère : » voilà ce qui suit ; mais toutes les choses que j’ai citées sont des χαρισματα : — Ces choses n’existent plus dans l’église selon M. Wolff.