Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/147

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vînt sur les Gentils, et qu’ils reçussent la promesse de l’Esprit par la foi (vers. 5, 14). Ici nous voyons clairement quel Esprit était reçu par la foi. Il n’y avait que ce même Esprit reçu par la foi qu’accompagnaient les miracles et qui était ainsi reconnu. Saint Etienne, rempli du Saint-Esprit, et ainsi rendu propre au service auquel il était appelé, rend un témoignage irrésistible, à cause de la sagesse et de l’Esprit par lequel il parlait. Était-ce un autre Esprit qui le rendait propre au service des tables (Actes VI, 3) et par lequel il confondait ses adversaires (Actes VI, 8, 10) ? ou n’est-il pas vrai que ceux qui ont bien servi acquièrent un bon degré pour eux et une grande hardiesse dans la foi qui est en Jésus-Christ ? 1 Tim. III, 13. Et si Timothée a reçu un don par l’imposition des mains, un χαρισμα (2 Tim. I, 6), il doit le ranimer, parce que Dieu ne nous a pas donné un Esprit de timidité, mais de force, de charité et de prudence : faut-il renoncer à la force, à la charité, et à la prudence aussi ? Comp. Rom. VIII, 15. Voilà ce que M. Wolff, (p. 72, 9°) met en contraste direct avec l’Esprit sanctifiant. Quand Timothée est exhorté à garder le bon dépôt, par le Saint-Esprit qui demeure en nous, s’agit-il d’autre chose que du Saint-Esprit donné, du Consolateur ? Si nous attendons par l’Esprit, Gal. V, 5, c’est par ce même Consolateur donné.

Si l’on examine l’épître aux Éphésiens, l’on voit un seul et même Esprit présenté aussi comme agissant de toutes les manières, entre autres en ce que M. Wolff déclare (p. 72, 10°) purement miraculeux, ce que du reste je ne nie pas. Il est (Éph. I,