Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/160

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a d’humiliant dans notre état, et comprendre la sentence de Dieu de retranchement et non de rétablissement. Mais la pensée que le Saint-Esprit demeure éternellement avec l’église, nous donne une source d’espérance illimitée, que Dieu fera tout ce qui est nécessaire pour la bénédiction de l’église dans l’état où elle est. Et comme c’est la présence de Dieu lui-même, l’on ne peut mettre des bornes à ce qu’il pourrait faire. Mais ce qu’il fera sera selon nos besoins et notre état, et non pas comme s’il ignorait, lui, l’état que la présence de son Esprit fait sentir, comme s’il n’était rien arrivé. Ainsi je crois pleinement au retranchement de l’économie à cause de la chute de l’église ; mais je ne mets point de bornes à ce que, en attendant, Dieu peut faire en grâce en vers les fidèles. Seulement, ce sera selon la vérité de leur état, et selon la foi qui le reconnaît.

Je vais maintenant suivre brièvement les remarques de M. Wolff.

Page 70, 1°. C’est M. Wolff qui se trompe : χαρισματα et πνευματιϰα ne sont pas employés exclusivement pour les dons spirituels, ainsi que nous l’avons montré en citant les passages où ces mots se trouvent. Les versions ne se sont pas trompées. L’expression le don du Saint-Esprit ne se trouve qu’une fois dans la Bible, et elle signifie tout simplement le Saint-Esprit donné. L’expression « le Saint-Esprit donné » se trouve ailleurs ; mais elle se rapporte également à l’idée de la présence du Saint-Esprit. Par exemple : Celui qui méprise (son frère), méprise non pas l’homme, mais Dieu qui aussi nous a donné son Esprit. Et par ceci nous savons qu’il