Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/169

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tion et l’action du Saint-Esprit dans les dons. Quelquefois le Saint-Esprit parlait en révélation ; mais la plus grande partie de son action était autre que cela ; elle consistait en exhortation, enseignement, sagesse, connaissance ; choses qui ne demandaient pas de nouvelles révélations. D’ailleurs le Saint-Esprit ne conteste jamais avec lui-même. Pour ceux qui ont reçu les saintes Écritures comme inspirées, un esprit qui se refuserait à se soumettre à la Parole écrite, serait par là même, démontré être un mauvais esprit ; et tout ce qu’il chercherait à ajouter serait, par le secours du Saint-Esprit, démontré faux par la Parole, parce que la Parole est parfaite. Cela était vrai même du christianisme vis-à-vis de l’Ancien Testament : il s’appuyait sur la Parole écrite, et présentait ce qui était arrivé comme l’accomplissement de ce qui était prédit, n’enseignant nulle autre chose que ce que Moïse, la loi, et les prophètes avaient dit, et approuvant ceux qui (si c’était un apôtre qui prêchait), sondaient la Parole, pour savoir si ces choses étaient ainsi. Et le Seigneur Jésus lui-même, préféra l’autorité de la Parole écrite comme instrument à ses propres paroles : « S’ils ne croient pas ses écrits, comment croiront-ils mes paroles ? » Mais l’emploi des dons faisant usage de la Parole, l’explique, l’applique aux âmes, exhorte, parle avec sagesse, et ne fait que reconnaître la révélation en s’appuyant sur elle : mais ce sont également de véritables dons du Saint-Esprit.

Si, comme M. Wolff le fait penser, le Nouveau Testament devient inutile par les dons qui l’expli-