Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/22

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selon son propos arrêté, et ce ne sont pas là les plus faibles. S’il faut parler selon l’homme, je dis que, l’homme d’une idée fait ordinairement plus que celui qui sait philosopher sur tout. L’énergie de l’un et l’abstraction de l’autre qui juge de tout se rencontrent rarement.

Du reste l’application du principe assez ordinaire et assez vrai, que les chrétiens subissent en général plus ou moins hélas ! l’influence de ce qui les entoure, est assez mal faite. Quant aux frères que l’auteur attaque, il se trompe singulièrement ; car, en Angleterre, on les accuse au contraire d’être tous des aristocrates, et l’on accuse le système d’être fait pour des aristocrates mécontents du nationalisme. Ils sont considérés, par des philosophes, comme une réaction contre l’extrême démocratie des dissidents Anglais [1].

Peu importe, pourvu que l’Esprit agisse, Dieu produit des effets de sa grâce et le monde les juge, passe outre et périt dans sa sagesse. Quelques chrétiens peut-être subissent aussi l’influence philosophique et systématisante du siècle. J’espère que nos frères l’éviteront comme ils évitent la politique. Les raisonnements scientifiques sur ce qui se passe ne sauvent pas les âmes et ne relèvent pas les chrétiens tombés. Nous sommes les serviteurs de Dieu, Dieu préparera et Dieu dirigera toutes les circonstances ;

  1. En voici un spécimen :
    « Ce système a de grandes attractions naturelles ; il s’y trouve une atmosphère aristocratique, une espèce de climat de Madère qui convient aux poumons délicats de la bonne société, des Messieurs, des Dames, etc. »