Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/5

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inconséquences dans les sentiments que j’ai exprimés au sujet de cet ouvrage. Quelquefois mon cœur a parlé en faveur de l’auteur ; quelquefois je n’ai pas pu entièrement contenir l’indignation que j’ai éprouvée à la vue de la manière dont la Parole de notre Dieu y a été traitée.

Je les ai laissées telles qu’elles sont, ces inconséquences, parce que c’était la véritable expression de ce que j’ai éprouvé. Mais maintenant que cet ouvrage doit être regardé comme l’exposé des sentiments de la Société évangélique de Genève, ou au moins de ses conducteurs, et qu’ils ont mis leur approbation sur ces arguments en les qualifiant de scripturaires, la retenue qu’imposaient les circonstances d’un jeune homme n’a plus lieu. Envisagé comme sortant des mains d’hommes instruits, graves, pieux, d’hommes dans une position de responsabilité, d’hommes que, sous d’autres rapports, j’estime et j’aime, — cet ouvrage sortant, dis-je, de leurs mains, demande d’être mis dans son vrai jour. De ma vie (et j’ai été dans des controverses pénibles) je n’ai vu une brochure pareille. Qu’est-ce que ces Messieurs approuvent ? c’est une témérité qui biffe d’un trait de plume tout ce qui a été écrit sur le Ministère depuis le temps de Chrysostôme jusqu’à nos jours ; ce sont des contradictions des plus grossières avec soi-même, pourvu que, dans les deux cas, ces sentiments opposés servent à établir, coûte que coûte, un système que l’on aime ; c’est