Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/68

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consolant, toutefois, d’avoir au moins un terrain où il y ait quelque lumière dans l’intelligence et sur laquelle des raisonnements scripturaires puissent avoir prise.

Quand j’ai dit que M. Wolff a saisi certaines vues que les frères auxquels il s’oppose ont reçues depuis long-temps, ce n’est pas dire qui les leur ait empruntées. Je ne sais où il les a trouvées ; mais je me plais à rendre témoignage qu’il y a un travail très-respectable sur la précieuse parole de Dieu. J’expliquerai où il me semble que de graves lacunes se trouvent dans le système que l’auteur pense y avoir trouvé ; mais au moins il a sondé la Parole sur ce sujet et c’est ce qui est toujours digne de respect.

Remarquons ici un fait frappant. Du moment où l’on sonde la Parole, voilà la théologie et les théologiens qui ne valent rien du tout. Les deux espèces d’imposition des mains, dont la différence forme la base du travail de l’auteur, et il a raison pour le fond, « les anciens théologiens n’ont pas distingué entre elles (p. 27). De là le vague et l’obscurité où ils ont dû se jeter (p. 29). » Et l’auteur ajoute : « Cette confusion dans les idées a eu deux résultats également fâcheux. »

Pauvres théologiens ! quand on veut même à tout prix soutenir « l’imposition des mains qui se pratique de nos jours » (car c’est toujours là le but), au moins est-on obligé d’écarter tout le système sur lequel elle est fondée. Il est impossible, en un mot, de sonder la Parole sans mettre de côté tout le système théologique sur le ministère ; c’est un aveu singulier quand on veut soutenir ce système. Ce qui