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Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/73

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tache cette cérémonie à des choses qui existaient avant le don du Saint-Esprit. Il paraît que c’était une cérémonie très-ancienne employée partout en signe de bénédiction.

Le cas de Josué peut être ajouté à ceux indiqués par M. Wolff. Cette cérémonie était employée dans tous les cas comme signe de bénédiction pour les guérisons, pour les enfants, pour ceux qui servaient aux tables et pour beaucoup d’autres. Il ne faut pas je pense confondre le cas des sacrifices avec cette imposition. L’imposition des mains sur la victime identifiait la victime avec le pécheur, ou l’adorateur avec la victime ; c’est ce qu’on voit Héb. VII, 7. Dans ce cas, celui qui imposait les mains à la victime n’était pas un supérieur qui bénissait, ni un frère qui en « recommandait un autre à la grâce de Dieu. » (Act. XIV, 26.) Celui qui offrait un holocauste imposait les mains à la victime et était ainsi présenté à Dieu selon l’acceptation et la bonne odeur de la victime. Dans le sacrifice pour le péché, le péché du coupable était mis sur la victime qui par là devenait péché à sa place. Ni dans l’un, ni dans l’autre de ces cas, il ne s’agissait de bénédiction, on ne conférait rien. Dans l’holocauste, il n’y avait pas même transmission. L’imposition des mains exprimait dans ce cas une idée de représentation. Si l’on veut dire que celui qui reçoit les dons ou une charge doit représenter celui qui les aura conférés, dans ce sens très-général, on peut reconnaître une analogie entre l’imposition des mains sur une offrande et sur un homme pour conférer un don ou revêtir d’une charge. Mais dans les guérisons