Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/74

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et le cas des enfants, cette idée se perd aussi. Du reste je ne tiens pas à contester ici quoi que ce soit. L’idée est un peu vague et imparfaite ; mais elle ne touche pas à la question que nous traitons. Un frère, mort depuis bien des années, avait cherché à établir, dans une petite publication, cette analogie et le rapport entre Héb. VI et les sacrifices ; mais il m’a paru qu’il y avait une certaine confusion d’idées entre bénédiction et identification ou représentation. Tout acte de puissance, en bénédiction, se présentait sous la forme d’imposition des mains, les guérisons comme tout autre ; mais alors il n’y avait pas de représentation : dans le cas de l’holocauste, il n’y avait rien de transmis ; l’imposition des mains exprimait une autre idée.

J’admets que dans l’ordre de l’Église, au commencement, le Saint-Esprit était conféré par l’imposition des mains des apôtres, cela est incontestable ; c’était, selon moi, un signe de la puissance apostolique.

Mais l’auteur a complètement méconnu la portée de ce fait, et, en faisant cesser les dons, dont il rattache la possession à l’imposition des mains des apôtres, il a fait cesser la présence du Saint-Esprit dans l’Église. C’est ce que je vais établir.

M. Wolff dit, (pag. 270,) 1° qu’il faut distinguer entre le don et les dons du Saint-Esprit. En cela, il a parfaitement raison : c’est ce que les Irvingiens n’ont pas fait, et c’est ce que l’auteur de cette brochure sur le ministère n’a pas fait lui-même. Aussi, je tiens à rappeler que tout ce qui se trouve en Éph. IV, est appelé là don, non pas χαρισμα τον πνενματος, mais également des dons ; le mot employé, indiquant