Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/83

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« Paul et Barnabas, dit-il, page 28, 2° ; sont désignés par le Saint-Esprit pour recevoir la charge d’évangéliste qui doit leur être conférée par leurs collègues. » Ainsi tout le travail de Barnabas ou de Paul n’était pas du tout une œuvre apostolique. C’est un peu fort. « Mais dit M. Wolff, » le texte nous dit expressément « qu’elle (l’imposition) ne leur fut conférée qu’en vue de leur charge d’évangéliste. » Voilà ce que je n’ai pas trouvé. Que les apôtres n’aient pas dédaigné, bien loin de là, cette solennelle recommandation à la grâce de Dieu pour l’œuvre (car c’est ainsi que le Saint-Esprit désigne cette imposition des mains. Act. XIV, 26), voilà ce qui est très-vrai ; mais que ce fût tout simplement une consécration du haut en bas ! Une consécration à la charge d’évangéliste ! Voilà ce qui est certainement un peu fort.

Il y a bien encore un autre embarras. « Les autres ministres, dit M. Wolff, revêtent le candidat de la charge qu’ils ont eux-mêmes reçue. » (p. 32.)

Voilà qui est très-commode pour que des pasteurs fassent des pasteurs de certains jeunes étudiants candidats : mais Barnabas, Siméon, etc. Act. XIII, 1. étaient des prophètes ayant reçu une vocation purement de Dieu et non pas une charge ; et Paul et Barnabas partent comme évangélistes. De sorte que selon M. Wolff les prophètes auraient revêtu les candidats d’une charge qu’ils n’avaient pas reçue eux-mêmes !

J’ai hésité un peu, dans la crainte que ce ne fut déshonorer la précieuse Parole de Dieu, en l’intro-