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tient en même temps aux affections les plus intimes et aux devoirs les plus absolus. Le Seigneur a exprimé lui-même la portée de cette position de son Église, la première fois qu’il l’a signalée d’une manière formelle après le commencement de son existence, lorsqu’il a dit à Saul : Pourquoi me persécutes-tu? C’était lui-même, c’était son corps, que Saul persécutait. Signalons les trois points capitaux présentés par le V d’Éph. qui a suggéré ces réflexions[1].

1° Christ a aimé l’Église et s’est donné pour elle. Elle est rachetée au prix de son sang, de sa vie, de lui-même.

L’ayant acquise absolument à lui, en second lieu il la façonne et la sanctifie, pour qu’elle soit telle qu’il la veut dans son cœur, afin que, troisièmement, il se la présente à lui-même, une Église glorieuse, sans la moindre chose qui ne convienne pas à sa gloire, ou qui blesse l’œil ou le cœur de son divin époux.

  1. Il y a dans ce passage un témoignage à la divinité de Jésus, d’autant plus remarquable qu’il n’est là qu’occasionnellement, et l’allusion est faite à une chose reconnue. Dieu a présenté Ève au premier Adam lorsqu’il l’avait formée ; mais Christ se présente l’Église à lui-même, parce que, s’il est le second Adam, il est en même temps celui qui peut se la présenter comme auteur de son existence, de sa beauté, et de la perfection dans laquelle elle doit paraître dans le Ciel pour être digne d’un tel époux et de la gloire qui s’y trouve.