Page:Darby - L’Église selon la Parole, 1850.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à l’égard d’Adam, figure de celui qui devait venir, associée à lui dans la jouissance de tout ce qui lui avait été conféré de la part de Dieu. Ce n’est, il est vrai, que l’analogie de la position d’Ève, employée par l’Apôtre pour représenter celle de l’Église, qui nous suggère cette dernière pensée, mais elle est enseignée ailleurs, comme doctrine. Il est tout naturel de supposer que ce qui tient une telle place dans la pensée de Dieu, se retrouve plus d’une fois dans la Parole. C’est ce qui a lieu effectivement en des passages dont nous allons tout-à-l’heure examiner la portée.

En même temps, on conçoit parfaitement par la nature de la chose même, qu’une telle association avec Christ est une position toute particulière, un objet spécial des conseils et des desseins de Dieu. Car la place d’une épouse, comme celle d’Ève, est toute spéciale. Elle n’est pas l’héritage, elle est bien plus qu’un enfant, tout cher que celui-ci soit au père : c’est beaucoup plus que d’être peuple de Dieu, quoique toutes ces choses puissent être vraies en même temps.

Il est difficile d’imaginer quelque chose de plus intimement lié à soi, que son épouse et son corps. Personne, dit l’Apôtre, n’a jamais haï sa propre chair ; c’est soi-même. Il dit être évident au lecteur, qu’une telle relation doit avoir des conséquences pratiques immenses, parce qu’elle