Page:Darby - L’Église selon la Parole, 1850.djvu/47

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de la gloire céleste dans laquelle il est entré lui même. Ce chapitre met donc l’Église en relief d’une manière très-intéressante. Christ ressuscité en est la tête, l’Église est son corps ; sa réconciliation pratique s’effectue maintenant, basée sur la paix faite par le sang de la croix. Les Gentils en font partie, tout aussi bien que les Juifs, et Christ en Esprit y demeure l’espérance de la gloire. Cette dernière expression fait com prendre, sans controverse, que l’Église est contemplée exclusivement sur la terre, quoique ayant l’espérance assurée d’une gloire céleste ; son unité n’est pas annoncée comme dans l’Épître aux Éphésiens, mais il est de toute évidence que le corps de Christ ne saurait être qu’un.

Je m’arrête à la doctrine, en ajoutant que l’ensemble de l’Épître fait voir que les Colossiens étaient en danger de perdre de vue leur union intime avec la tête du corps, Christ en qui tout était accompli et par conséquent eux-mêmes en lui. En oubliant cette vérité, ils risquaient d’ajouter quelque autre chose qui n’aurait fait que la mettre de côté. C’est à cause de cela que l’Épître met plus en saillie les richesses et la perfection de Christ pour les rappeler aux Colossiens; tandis que les Éphésiens qui tenaient ferme la foi de leur union avec lui, étaient capables de profiter des enseignements qui leur révélaient toute l’étendue de leurs priviléges. La bonté