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caché dans tous les siècles et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté à ses Saints, auxquels Dieu a voulu donner à connaître les richesses de ce mystère parmi les Gentils, c’est à-dire, Christ en nous, l’espérance de la gloire. »

Pour le Juif, le Christ est l’accomplissement de la gloire ; mais Christ, présent en Esprit, devient l’espérance de la gloire céleste pour ceux en qui il demeure. De même aussi dans l’Épître aux Romains : « Or, à celui qui peut vous affermir, selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, selon la révélation du mystère qui a été caché dans les temps passés, mais qui est maintenant manifesté, etc. »

Plus on examine les Épîtres de Paul et de Pierre, plus on trouve d’exemples du contraste entre les espérances et l’élection des Juifs et celles des chrétiens (seulement Pierre[1] ne traite jamais le sujet de l’Église), et plus on trouve l’élection éternelle de l’Église mise en évidence.

Ce mystère est aussi appelé le mystère de Christ (Ép. III). Car, en effet, auparavant c’était un Christ homme, individu, quelle que fût sa

  1. Il n’y a que Paul qui parle de l’Église, et ainsi que nous voyons (Éph. III, 3), comme d’une vérité qu’il avait reçue par une révélation particulière. Il n’y a que lui qui emploie le mot même, dans son application au corps entier. Saint Jean parle, deux fois, d’une Église particulière.