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croix, et, par son moyen, ils étaient réconciliés les uns et les autres avec Dieu en un seul corps : ceux qui étaient loin et ceux qui étaient près. La paroi ayant été abolie, ils avaient été édifiés sur le fondement des Apôtres et des prophètes; c’est-à-dire, l’Église n’a existé qu’après l’époque où la croix de Jésus avait rendu possible l’union des Juifs et des Gentils[1]. L’inimitié de l’homme contre Dieu ayant été manifestée, l’inimitié de sa nature même, fût-il Juif ou Gentil, et les Juifs ayant perdu tout droit à la jouissance des promesses, la grâce les reçoit d’une manière souveraine, les uns et les autres, selon les conseils éternels de Dieu, pour un meilleur héritage. Dieu lui-même, dans la personne du Fils, ayant été manifesté en chair, ayant mis les choses sur le pied des réalités éternelles, en dehors de toute économie ou administration terrestre, élevé dans la gloire après s’être acquis un peuple (qui était associé à lui-même, selon l’élection arrêtée avant la fondation du monde), lui fait partager cette gloire comme son épouse et son corps.

J’en reviens à la révélation de ce mystère.

En parlant de l’Église corps de Christ (Col., I, 16), l’Apôtre l’appelle « le mystère qui a été

  1. Cette union aurait été un péché avant le rejet de Christ, avant la croix.