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ton dire que nous croyons ; car nous-mêmes nous [l’]avons entendu, et[1] nous connaissons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde[2].

43Or, après les deux jours, il partit de là, et s’en alla en Galilée ; 44car Jésus lui-même rendait témoignage qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. 45Quand donc il fut venu en Galilée, les Galiléens le reçurent, ayant vu toutes les choses qu’il avait faites à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi allaient[3] à la fête.

46Il[4] vint donc encore à Cana de Galilée, où il avait, de l’eau, fait du vin. Et il y avait à Capernaüm un seigneur de la cour, duquel le fils était malade ; 47celui-ci, ayant ouï dire que Jésus était venu de la Judée en Galilée, s’en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir. 48Jésus donc lui dit : Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez point. 49Le seigneur de la cour lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. 50Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Et l’homme crut la parole que Jésus lui avait dite, et s’en alla. 51Et, déjà comme il descendait, ses esclaves vinrent au-devant de lui, et lui rapportèrent que son fils vivait[5]. 52Alors[6] il s’enquit d’eux à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. 53Le père donc connut que c’était à cette heure-là à laquelle Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. 54Jésus fit encore ce second miracle, quand il fut venu de Judée en Galilée.

V. — Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. 2Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis[7], un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, 3dans lesquels étaient couchés une[8] multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. 4Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. 5Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. 6Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? 7Le malade lui répondit : Seigneur[9], je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. 8Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. 9Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. 10Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. 11Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. 12Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? 13Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. 14Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive. 15L’homme s’en alla et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. 16Et à cause de cela les Juifs persécutaient Jésus [et cherchaient à le faire mourir], parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat. 17Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi je travaille. 18À cause de cela donc les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait[10] le sabbat, mais aussi parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu. 19Jésus donc répondit et leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père, car quelque chose que celui-ci fasse, cela, le Fils aussi de même le fait. 20Car le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’admiration. 21Car comme le Père réveille[11] les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu’il veut ; 22car aussi le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils ; 23afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé. 24En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. 25En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. 26Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ; 27et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme. 28Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; 29et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. 30Je ne puis rien faire, moi, de moi-même ; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste ; car je ne cherche pas ma

  1. ou : nous avons entendu et.
  2. R. aj. : le Christ.
  3. ou : étaient allés.
  4. R. : Jésus.
  5. R. : rapportèrent, disant : Ton fils vit.
  6. litt. : donc.
  7. comp. Néh. III, 1, 32 ; XII, 39.
  8. R. aj. : grande.
  9. plutôt : Monsieur.
  10. ou : anéantissait.
  11. ailleurs : ressuscita.