Page:Darby - La sainte Bible, édition de 1885-88.pdf/734

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

volonté, mais la volonté de celui[1] qui m’a envoyé. 31Si moi je rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. 32C’est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. 33Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité ; 34mais moi, je ne reçois pas témoignage de l’homme, mais je dis ces choses afin que vous, vous soyez sauvés. 35Celui-là était la lampe ardente et brillante ; et vous, vous avez voulu vous réjouir pour un temps à sa lumière ; 36mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a données pour les accomplir, ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage de moi, que le Père m’a envoyé. 37Et le Père qui m’a envoyé, lui, a rendu témoignage de moi. Jamais vous n’avez entendu sa voix, ni vu sa figure ; 38et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous ; car celui-là que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas. 39Sondez[2] les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi : 40— et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. 41Je ne reçois pas de gloire des hommes ; 42mais je vous connais, [et je sais] que vous n’avez pas l’amour de Dieu en vous. 43Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. 44Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez de la gloire l’un de l’autre et qui ne cherchez pas la gloire qui [vient] de Dieu seul[3]? 45Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père ; il y en a un qui vous accuse, Moïse en qui vous espérez. 46Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; car lui a écrit de moi. 47Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?

VI. — Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. 2Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les[4] miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. 3Et Jésus monta sur la montagne[5], et s’assit là avec ses disciples. 4Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. 5Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? 6Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. 7Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun[6] en reçût quelque peu. 8L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : 9Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? 10Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. 11Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua[7] à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. 12Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. 13Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. 14Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. 15Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.

16Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. 17Et étant montés sur une[8] nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. 18Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. 19Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. 20Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. 21Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.

22Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là[9] sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls, 23(mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; 24— lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. 25Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? 26Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. 27Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. 28Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire[10]

  1. R. : du Père.
  2. ou : Vous sondez ; ce n’est pas un commandement, en tout cas, mais un appel.
  3. ou : du seul Dieu.
  4. R. : ses.
  5. comme ailleurs souvent : la montagne, en contraste avec la plaine.
  6. R. aj. : d’eux.
  7. R. aj. : aux disciples, et les disciples.
  8. ou : la.
  9. R. aj. : seule.
  10. faire, (faire une œuvre, vers. 30), plutôt : travailler, comme au vers. 27.