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sommes pas nés de la fornication ; nous avons un[1] père, Dieu. 42Jésus leur dit : Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car moi je procède de Dieu et je viens de lui ; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. 43Pourquoi n’entendez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas ouïr ma parole. 44Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré[2] dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge. 45Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. 46Qui d’entre vous me convainc de péché ? Si je dis la vérité, vous, pourquoi ne me croyez-vous pas ? 47Celui qui est de Dieu entend les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous, vous n’entendez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. 48Les Juifs[3] répondirent et lui dirent : Ne disons-nous pas bien que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? 49Jésus répondit : Moi, je n’ai point un démon, mais j’honore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi. 50Mais pour moi, je ne cherche pas ma gloire ; il y en a un qui cherche, et qui juge. 51En vérité, en vérité, je vous dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra point la mort, à jamais. 52Les Juifs donc lui dirent : Maintenant nous connaissons que tu as un démon : Abraham est mort, et les prophètes, et toi, tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera point la mort, à jamais. 53Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? et les prophètes sont morts. Qui te fais-tu toi-même ? 54Jésus répondit : Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui de qui vous dites : Il est notre[4] Dieu. 55Et vous ne le connaissez[5] pas ; mais moi, je le connais[6]: et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur, semblable à vous ; mais je le connais, et je garde sa parole. 56Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait[7] mon jour ; et il l’a vu, et s’est réjoui. 57Les Juifs donc lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! 58Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. 59Ils prirent donc des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple[8].

IX. — Et comme il passait, il vit un homme aveugle dès sa naissance. 2Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Rabbi, qui a péché : celui-ci, ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? 3Jésus répondit : Ni celui-ci n’a péché, ni ses parents ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. 4Il me faut faire[9] les œuvres de celui qui m’a envoyé, tandis qu’il est jour ; la nuit vient, en laquelle personne ne peut travailler. 5Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. 6Ayant dit ces choses, il cracha en terre et fit de la boue de son crachat, et mit la boue comme un onguent sur ses yeux[10], 7et lui dit : Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (ce qui est interprété Envoyé). Il s’en alla donc, et se lava, et revint voyant. {{verset|9|8}Les voisins donc, et ceux qui, l’ayant vu auparavant, [savaient] qu’il était mendiant[11], dirent : N’est-ce pas celui qui était assis et qui mendiait ? 9Quelques-uns disaient : C’est lui. D’autres disaient : Non, mais il[12] lui ressemble. Lui dit : C’est moi-même. 10Ils lui dirent donc : Comment ont été ouverts tes yeux ? 11Il répondit et dit : Un homme, appelé Jésus, fit de la boue et oignit mes yeux, et me dit : Va à Siloé[13] et lave-toi. Et je m’en suis allé, et je me suis lavé, et j’ai vu. 12Ils lui dirent donc : Où est cet [homme] ? Il dit : Je ne sais.

13Ils amenèrent aux pharisiens celui qui auparavant avait été aveugle. 14Or c’était un jour de sabbat que Jésus fit la boue, et qu’il ouvrit ses yeux. 15Les pharisiens donc aussi lui demandèrent encore comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit : Il a mis de la boue sur mes yeux, et je me suis lavé, et je vois. 16Quelques-uns donc d’entre les pharisiens dirent : Cet homme n’est pas de Dieu, car il ne garde pas le sabbat. D’autres disaient : Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles ? Et il y avait de la division entre eux. 17Ils disent donc encore à l’aveugle : Toi, que dis-tu de lui, sur ce qu’il t’a ouvert les yeux ? Et il dit : C’est un prophète. 18Les Juifs donc ne crurent pas qu’il[14] avait été aveugle et qu’il avait recouvré la vue, jusqu’à ce qu’ils eussent appelé les parents de celui qui avait recouvré la vue. 19Et ils les interrogèrent, disant : Celui-ci est-il votre fils, que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit-il maintenant ? 20Ses parents [leur] répondirent et dirent : Nous savons que celui-ci est notre fils, et qu’il est né aveugle ; 21mais comment il voit maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas, nous ; il a de l’âge, interrogez-le, il parlera de ce qui le concerne. 22Ses parents dirent ces choses, parce qu’ils craignaient les Juifs ; car les Juifs étaient déjà convenus que si quelqu’un le confessait comme le Christ, il serait exclu de la

  1. un seul.
  2. litt. : ne s’est pas tenu debout.
  3. R. aj. : donc.
  4. R. : qu’il est votre.
  5. connaître, objectivement, — pour les Juifs.
  6. ici, et jusqu’à la fin du verset : connaître subjectivement.
  7. ou : de voir.
  8. R. aj. : passant au travers d’eux ; et ainsi il s’en alla.
  9. à la fin du verset : travailler.
  10. R. : les yeux de l’aveugle.
  11. R. : aveugle.
  12. R. : Mais d'autres : Il.
  13. R. : au réservoir de Siloé.
  14. litt. : de lui, qu’il.