Page:Darby - Le Culte selon la parole.djvu/48

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en moi et moi en lui. » Je n’applique pas ceci exclusivement à la cène ; elle en est seulement la plus vive expression.

Les sacrifices de prospérité présentent avec la Pâque la plus vive image du vrai caractère de la cène. Ces sacrifices consistaient dans un festin faisant suite à l’immolation de la victime. Dans la Pâque, Israël se nourrissait du sacrifice dont le sang l’avait garanti du jugement. Dans les sacrifices de prospérité, les convives étaient Dieu, le sacrificateur officiant, les sacrificateurs, l’adorateur et ceux qui étaient avec lui. La graisse brûlée sur l’autel était appelée la viande de Dieu ; elle était l’expression de la satisfaction profonde de Dieu dans la bonne odeur de l’œuvre de Christ. Le sacrificateur qui offrait le sang avait sa part. C’est Christ qui jouit de la joie des siens produite par l’efficace de sa mort, qui est rassasié du travail de son âme. Les autres sacrificateurs avaient aussi leur portion ; ce sont les chrétiens en général. Puis, les convives de celui qui faisait le sacrifice, nous représentent les adorateurs réunis. Dieu lui-même a sa part de la joie, de même que le Christ, l’Église en général, enfin l’assemblée qui participe au festin. Cette joie du sacrifice de prospérité se retrouve, d’une manière plus précieuse, dans la cène. Nous nous nourrissons par la foi de cette victime déjà offerte, dont la bonne odeur monte vers Dieu. Christ a sa joie