Page:Darby - Le Culte selon la parole.djvu/53

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le premier jour de la semaine (appelé maintenant le dimanche), les disciples étant assemblés pour rompre le pain, Paul fit un discours, etc… C’est dire que cet acte, bien qu’il y en eût d’autres qui l’accompagnassent, était le but de leur réunion. On a supposé que rompre le pain pouvait signifier autre chose que prendre la cène, puisqu’il est évident qu’on prenait en même temps un repas. Ce dernier fait n’est pas douteux. Christ a institué la cène à son dernier souper, et au commencement on soupait en même temps qu’on rompait le pain. Mais la fraction du pain avait son caractère propre et distinctif, comme elle l’avait eu à son institution. Négliger d’y être attentif lors qu’on y participait, est ce que l’apôtre appelle ne pas discerner le corps du Seigneur. Dans sa Ire Épître aux Corinthiens, il corrige cet abus, en ordonnant de séparer la cène du souper qui auparavant l’avait accompagnée. Ce passage démontre qu’on se réunissait pour manger. Mais, hélas ! le repas avait fait négliger aux Corinthiens le service spirituel ; on en était venu à manger et à boire son soûl, et à laisser les pauvres dans la disette. On ne se réunissait plus dans une maison particulière, mais dans un local commun à tous, où chacun apportait son souper. Ce service avait entièrement perdu le caractère de la cène du Seigneur. Mais il n’en demeure pas moins établi par ce passage, quel était le but de