Page:Darby - Le Culte selon la parole.djvu/6

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en vertu de ce qu’Il est, et de ce qu’Il est pour ceux qui le rendent.

C’est là l’occupation du ciel. Beau et précieux privilége pour nous sur la terre, s’il nous est donné d’en jouir !

À cette définition, on peut de fait ajouter : rendus en commun. Ce n’est pas nier pour cela la possibilité d’un culte rendu par un seul individu[1]. Si Adam fût demeuré seul dans l’innocence, sans doute seul il eût adoré Dieu[2]. Mais il n’est pas moins vrai que, de fait, le culte est un hommage rendu en commun, parce que Dieu bénit plusieurs et plusieurs ensemble, soit

  1. Je doute cependant qu’il soit actuellement possible qu’un seul rende un culte adéquat à Dieu. Un homme innocent pouvait bénir Dieu pour sa bonté ; mais un culte rendu par un seul être, pour monter à la hauteur de ce que Dieu est, suppose une capacité de saisir les motifs du culte en Dieu, telle qu’elle mettrait celui qui le rend à peu près au niveau de celui à qui il est rendu. Dieu ne serait pas dans sa vraie place pour le culte ; car, qui pourrait seul le glorifier convenablement, étant le seul objet de sa faveur ? Ici l’intervention du Christ est d’une haute importance pour fonder le culte, parce que Dieu est glorifié d’une manière adéquate pour que le culte lui soit rendu, et ceux qui l’adorent, le font en vertu de ce qu’Il est pour eux dans cette intervention. Le culte est fondé sur le fait que Dieu est pleinement glorifié, et on l’adore comme déjà pleinement glorifié.
  2. Cependant pour l’homme lui-même, Dieu a déclaré qu’il n’était pas bon qu’il fût seul.