mais il ne s’en fera pas l’application. Or, la foi est individuelle et elle place personnellement celui qui la possède, dans la jouissance ou sous l’effet de l’objet qu’elle envisage. Le chapitre II de l’Épître aux Colossiens juge aussi bien que le Chapitre III de l’Épître aux Philippiens, cette belle mais fausse apparence. Le Seigneur, quand il s’adresse aux Scribes et aux Pharisiens, la condamne dans ses formes les plus grossières.
Un autre trait qui signale la religion de la chair, c’est que, quelle que soit l’élévation apparente de sa piété, elle s’accorde avec des choses qui ne sont pas du ciel. Elle ne cherche pas à tous égards les choses qui sont en haut, qui seules répondent aux sentiments de celui qui est mort et ressuscité en Christ.
Le vrai culte, la religion de l’Esprit sert Dieu en Esprit ; elle n’a aucune confiance en la chair : elle ne connaît pas la religion de ses pères, lors même que cette religion serait vraie ; on n’hérite de ses pères qu’une nature pécheresse. Elle ne se fie ni à son zèle, ni à une piété qu’elle puisse offrir à Dieu, ni à son amour pour Lui. Devant Dieu elle ne se glorifie qu’en Jésus Christ seul. L’âme a appris qu’elle était morte dans ses péchés, que le précieux Sauveur s’est abaissé jusqu’à être fait péché pour nous, qu’elle est morte et ressuscitée avec lui, qu’elle serait perdue si elle vivait de sa vie de nature ; il n’y