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Page:Darby - Le Culte selon la parole.djvu/69

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le pain de l’affliction. Le peuple était sorti du pays d’Égypte, à la hâte, pour se sauver. La sainteté était une obligation impérieuse. Voudrait-on périr dans le territoire de Satan, prince des ténèbres ? Puis, chacun s’en retournait dans sa tente.

Oui, c’est une grâce que d’être délivré. Mais aussi longtemps que nous n’avons guère que le sentiment de notre délivrance de la ruine, de l’esclavage, encore présents à notre esprit comme ce dont nous avons été retirés ; aussi longtemps que la sainteté est pour nous une obligation, que nous voyons la pureté de Christ comme exigeant que le levain du péché soit entièrement ôté d’au dedans de nous, nous sommes dans le vrai. La délivrance était nécessaire pour de tels esclaves, la sainteté obligatoire. Sans la sanctification, personne ne verra le Seigneur. Nous avons un sentiment solennel de la grâce qui nous a délivrés, de la profonde réalité et de la nécessité de ce sacrifice, dont le sang a arrêté à notre porte le glaive de la justice de Dieu. Mais ce n’est pas la joie, ce n’est pas la communion : chacun se retirait chez soi.

À la fête de Pentecôte, qui préfigurait le don du St-Esprit, il y avait de la joie. On offrait à Dieu une offrande volontaire, selon la bénédiction qu’Il avait accordée. Il y avait une joie commune. On relevait le cœur abattu de la veuve, de l’orphelin, du Lévite et de l’étranger. On se ré-