Page:Darby - Le Nouveau Testament 1859.djvu/11

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heureux effet d’écarter les fautes dont les premières éditions du texte grec étaient entachées.

Ces quelques mots feront comprendre au lecteur pourquoi nous avons abandonné un texte reconnu inexact en plus d’un endroit. Il convenait toutefois de ne pas nous livrer à une critique hasardée et incertaine : ainsi là où les principales éditions, comme celles de Griesbach, Scholz, Tischendorf, Lachmann, et souvent d’autres moins connues, sont d’accord, nous avons suivi le texte tel qu’elles nous le donnent ; nous n’avions aucun motif pour nous attacher à un texte moins pur. D’un autre côté, ne voulant pas faire de la critique, nous avons purement et simplement conservé le texte reçu, là où ces principaux éditeurs ne se sont pas accordés. De plus nous avons en soin d’indiquer chaque fois, en note, les passages dans lesquels nous nous sommes écartés du texte reçu, en donnant en même temps la traduction de celui-ci.

Il reste à expliquer au lecteur pourquoi, dans l’Apocalypse, nous n’avons plus donné au bas de la page, les leçons du texte reçu. Comme nous l’avons déjà dit, l’Apocalypse avait été imprimée par Érasme d’après un seul manuscrit bien inexact, auquel manquaient même les deux derniers chapitres que ce savant a traduits du latin. Maintenant au contraire, on a collationné avec plus ou moins de soin 93 manuscrits, dont trois à lettres onciales. Nous n’avons pas pensé qu’il fallût reproduire toutes les fautes d’un seul manuscrit imparfait. Érasme a fait ce qu’il a pu, — mais il n’y avait pas besoin de rappeler des erreurs qu’il n’a pu éviter.

Nous avons à fournir maintenant quelques explications sur des points de détail. Et d’abord, il pourra paraitre singulier que, sauf ce qui dépend de la ponctuation, nous ayons exclu les majuscules initiales dans tous les cas où il ne s’agit pas