Page:Darby - Le Nouveau Testament 1859.djvu/13

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examen attentif de la Parole fera voir que, dans les évangiles, le mot christ est presque toujours précédé de l’article, et exprime généralement ce qu’un Juif eût appelé « le messie » ; dans les épîtres, au contraire, l’emploi de l’article est rare et, dans la plupart des cas, peut dépendre simplement des exigences grammaticales de la langue grecque, n’ôtant pas au mot Christ le caractère de nom propre. Dans ce dernier cas, le français rejette l’article et il s’agit alors, pour le traducteur, de porter un jugement sur l’intention de l’écrivain sacré : nous ne pouvons pas affirmer que nous ayons toujours réussi à la discerner ; mais, dans le plus grand nombre des passages, le lecteur saura distinguer l’office du nom de la personne.

Les LXX ont employé le mot ϰύριος pour « Jéhovah », traduit habituellement par « Éternel » dans l’Ancien Testament. Ce mot est rendu en français par « Seigneur », dans le Nouveau Testament, et se confond avec le même nom appliqué à Jésus, envisagé comme homme. « Dieu l’a fait, est-il dit, seigneur et christ » (Act. II, 36). Ne doutant pas que ce mot ne soit souvent le nom propre « Jéhovah », nous croyons rendre service au lecteur, en lui fournissant une liste des passages où ϰύριος présente ce sens ; ceux d’entre ces passages qui, sous ce rapport, paraissent plus ou moins douteux, sont suivis d’un point d’interrogation.

Matth. I, 20, 22,24 ; II, 13, 15, 19 ; III, 3 ; IV, 7, 10 ; V, 33 ; XXI, 3 (?), 9, 42 ; XXII, 37, 44 ; XXIII, 39 ; XXVII, 10 ; XXVIII, 2.

Marc I, 3 ; XI, 3 (?), 9, 10 ; XII, 11, 29, 30, 36 ; XIII, 20 ; XVI, 20 (?).

Luc I, 6, 9, 11, 15, 16, 17, 25, 28, 32, 38, 45, 46, 66,