Page:Darby - Le Nouveau Testament 1859.djvu/17

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différente de la mort et de la résurrection de Jésus Christ, bien que ces événements aient eu lieu avant l’établissement du royaume, et que par le fait ils fussent nécessaires. Il est évident qu’avant leur accomplissement, la mort et la résurrection du Seigneur Jésus ne pouvaient pas être prêchées comme bonne nouvelle ; on était appelé alors à croire à un Christ vivant. En résumé, et d’une manière générale, on peut dire que le mot évangile, ayant par lui-même la signification d’une bonne nouvelle apportée, sert à désigner la prédication de la vérité, aussi bien que la vérité prêchée, et que ce mot est employé tantôt dans l’un, tantôt dans l’autre de ces deux sens. Ainsi l’examen du texte montrera, qu’il y a, soit dans Marc, soit dans les épîtres de Paul, quelques passages dans lesquels le mot évangile est employé pour désigner un système de doctrine, le contenu du message de la bonne nouvelle, et non pas pour indiquer l’acte lui-même par lequel cette nouvelle est annoncée. D’autre part, quand Paul nous dit (1 Cor. IX, 14), que « le Seigneur a ordonné pour ceux qui annoncent l’évangile, qu’ils vivent de l’évangile », ces hommes prêchent une doctrine, mais ils ne vivent pas de la doctrine, c’est de leur service qu’ils vivent en prêchant la doctrine : – Au verset 18 du même chapitre, Paul parle de son droit « dans l’évangile », c’est-à-dire dans son service comme prédicateur ; et encore, Phil. IV, 15, il désigne par l’expression « le commencement de l’évangile » le commencement de la prédication de cette bonne nouvelle.

Il était important de conserver la distinction que fait la Parole entre l’expression, excessivement vague du reste, de άδης, hadès, le lieu invisible, où les âmes des hommes vont après la mort, d’avec celle de γέεννα, géhenne, le lieu des