Page:Darby - Le Nouveau Testament 1859.djvu/22

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En comparant les expressions έπί Άβιάθαρ (Marc II, 26), έπί τοῦ βάτου (Marc XII, 26), et la tournure analogue ἐν Ἠλίᾳ (Rom. XI, 2), nous sommes arrivés à la conclusion, évidente pour nous, qu’il ne faut pas traduire la première par au temps d’Abiathar, et que, toutes, elles désignent une section ou titre d’un livre, section ou titre dans lequel se trouve le récit du fait dont il est question. Nous nous sommes donc écartés ici de la traduction ordinaire et nous avons dit : au titre d’Abiathar, au titre du buisson, etc.

La traduction de Luc XVI, 9, « afin que vous soyez reçus », demande une justification. Le lecteur s’assurera facilement que Luc, dans son évangile, emploie souvent le verbe actif avec le pronom de la 3me personne du pluriel, pour exprimer le simple fait qui se rend ordinairement par le passif : afin qu’ils vous reçoivent, pour afin que vous soyez reçus. Comparez Luc VI, 38, 44 deux fois ; XII, 20 ; XIV, 34, etc.…

L’expression « les fins des siècles », qu’on trouvera, 1 Cor. X, 11, est un peu étrange, mais pour conserver le sens du grec, nous ne pouvions pas dire les derniers temps, pas plus que la fin des siècles, bien moins encore la fin du monde. La fin des siècles n’était pas encore arrivée, mais toutes les diverses dispensations par lesquelles Dieu s’était placé en relation avec les hommes, pour autant qu’elles se rattachaient à la responsabilité de l’homme, étaient venues aboutir et se terminaient dans la mort du Seigneur Jésus. Après cela Dieu, quelle fût sa patience, établissait une nouvelle création ; nous avons donc conservé la traduction littérale : les fins des siècles.

Dans la même épître aux Corinthiens, nous avons dit : parler en langues, et notre excuse, c’est que la chose que désigne cette locution est aussi inusitée que la locution elle-