Page:Darby - Le Nouveau Testament 1859.djvu/6

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lorsque la clarté de la phrase n’en souffrait pas, nous avons laissé subsister des expressions qui pouvaient contribuer à faire saisir toute la portée de ce qui se lit dans le texte grec. Dans d’autres cas, où le français ne permettait pas de rendre le grec littéralement et où la forme de la phrase grecque paraissait renfermer des pensées qui auraient pu être plus ou moins perdues ou modifiées dans l’expression française, nous avons donné en note la traduction littérale.

Il est un autre point qui touche au texte grec lui-même et qu’il importe de signaler au lecteur. Jusqu’à la fin du XVme siècle, époque à laquelle fut inventée l’imprimerie, les Saintes Écritures, comme tous les autres livres, n’existaient que sous la forme de manuscrits. La première impression de la Bible est due au cardinal Ximènes, mais les sources auxquelles il puisa sont encore peu connues. Deux ans avant cette publication, Érasme avait déjà publié une petite édition du texte grec, mais il n’avait pu consulter que fort peu de manuscrits, et même, pour l’Apocalypse, il n’en avait eu à sa disposition qu’un seul fort incorrect et incomplet. Vers le milieu du XVIme siècle, R. Étienne (Stéphanus) publia à Paris une édition du texte grec, basée sur la comparaison par lui faite de 13 manuscrits qu’il avait trouvés dans la bibliothèque royale et d’un 14me examiné par son fils Henri, et qui, plus tard, des mains de Th. de Bèze a passé dans la bibliothèque de Cambridge. Th. de Bèze publia lui-même, vers la même époque, une édition du Nouveau Testament avec une nouvelle traduction latine. Enfin, en 1633, on publia en Hollande une nouvelle édition du texte grec, peu différente de celle d’Étienne, et on fut assez hardi pour lui donner le titre de : « Textus ab omnibus receptus », texte reçu de tous. Si maintenant on laisse de côté les traductions faites sur la Vulgate, ou ancienne