torités, mais je suis un peu étonné que l’auteur se contente de dire que Gal. iv, 4, explique suffisamment Éph. i, 10.
Examinons un peu cette question par la Parole.
Premièrement, quoique en français on puisse être frappé de la ressemblance qu’il y a entre la plénitude des temps de Éph. i, 10, et la plénitude des temps de Gal. iv, 4, toutefois cette ressemblance n’existe pas dans le grec.[1]
Le passage de l’épître aux Galates veut seulement dire que l’époque était arrivée, que la période qui devait s’écouler était accomplie, ou si l’on veut que le temps voulu et ordonné dans la sagesse de Dieu était pleinement arrivé. Martin traduit par l’accomplissement du temps, ce qui me paraît assez exact ; mais dans Éph. i, 10, c’est l’économie de la plénitude ou de l’accomplissement des saisons, l’économie qui est caractérisée comme l’accomplissement de tous les arrangements de Dieu.
Maintenant il n’est pas du tout question d’une économie, quand on dit qu’un certain terme est arrivé, qu’un certain fait est accompli. Quoique ce fait soit le fondement de l’économie actuelle, il est si loin d’être une description de cette économie, que la plus grande partie de la description roule sur ce qui a précédé l’économie, sur ce qui a dû se passer avant que l’économie eût lieu. Christ né sous la Loi, n’est pas du tout cette économie, quoique sa naissance l’ait précédé né-
- ↑ Ni la traduction de Martin, ni celle d’Osterwald, ni même celle de Lausanne, ne traduisent Gal. iv, 4, par plénitude des temps.