thée, je ne l’ai pas cité dans la pensée qu’il peut dé montrer à lui seul l’existence d’une apostasie, mais pour faire voir que la Parole de Dieu nous présente toujours le tableau de la ruine de l’état de choses établi de Dieu, ruine que la présence de quelques fidèles ne peut empêcher, ruine qui finira par l’apostasie complète et la manifestation de l’Antechrist, et qui sera ter minée par le retranchement. Il surviendra des temps difficiles ; voilà tout ce que voit notre frère, mais qu’est-ce qui fait la difficulté de ces temps ? C’est que les hommes, les Chrétiens de profession, se retrouvent dans l’état réprouvé des Gentils, dépeint dans le premier chapitre des Romains. Et il est ajouté que les hommes méchants et séducteurs iront en empirant. Il est dit que les hommes seront dans cet état. N’est-ce pas là un état de ruine, de chute, quand la description de la chrétienté est, que les hommes seront tels que les Gentils que Dieu avait livrés à un esprit dépourvu de tout jugement. Comparez les chap. Rom. i et 2e, Tim. iii ; dans l’original la ressemblance est encore plus frappante. Donc il n’est pas seulement parlé de temps fâcheux, mais le caractère de ces temps est démontré. Ajoutons que quand les temps sont si fâcheux, qu’il y a besoin d’avertissements extraordinaires, il est évident que ce doit être un état général, un état qui caractérise l’économie, et plus ou moins en contraste avec celui des premiers temps. Ainsi 2 Thess. ii, soit la grande apostasie, n’est pas encore consommée. Mais en appliquant ce passage au sort général de l’économie, je dis qu’il nous enseigne que le mystère d’iniquité, qui se mettait en train dès le temps de l’Apôtre, devait continuer,
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