sont entés sur l’olivier franc des promesses faites aux pères, et, dit l’Apôtre, sous la même responsabilité qui avait eu pour conséquence le retranchement des branches juives. De sorte que, s’ils ne persévéraient pas dans la bonté de Dieu, ils seraient retranchés de la même manière ; ils devaient bien prendre garde de ne pas se former l’idée qu’ils ne pouvaient pas tomber comme les Juifs étaient tombés, attendu qu’ils étaient soumis aux mêmes conditions : « sévérité sur ceux qui tomberont. » Le mystère d’iniquité, le sommeil, pendant lequel l’ennemi sème de l’ivraie ; des temps fâcheux, l’état des chrétiens qui est semblable à celui des païens ; enfin l’apostasie, ou la révolte, ce n’est pas à ce qu’il me paraît persévérer dans la bonté de Dieu. D’ailleurs l’Apôtre ne veut pas que nous ignorions ce mystère, qu’il y a une plénitude des Gentils qui doit entrer, et qu’alors Israël sera sauvé comme nation, par l’avénement du Libérateur qui sortira de Sion, et qui détournera l’iniquité de Jacob. Ainsi Israël, Jacob, la nation sera sauvée, car les conseils de Dieu ne changent pas. Mais est-ce dans cette économie ? Nullement, elle a pour premier principe l’absence du Sauveur et une vocation céleste par la présence d’un autre Consolateur qui nous unit à Jésus dans les lieux célestes, et qui, en nous communiquant son salut accompli et parfait, nous fait marcher comme des pélerins et des étrangers ici-bas, étant un seul corps avec celui qui est en haut, combattant contre les malices spirituelles dans les lieux célestes, et traversant un monde qui est appelé le présent siècle mauvais, en renonçant à tout, si nous sommes fidèles, et en chargeant notre croix pour suivre Jésus dans son hu-
Page:Darby - Quelques développements nouveaux sur les principes émis dans la brochure intitulée - de la formation des églises.djvu/42
Apparence