l’Esprit de Christ et de charité. S’ils ne veulent pas le faire par charité, ils le font par nécessité. Quoique notre cher frère ne veuille pas dire « nous, » je ne crois pas qu’il puisse échapper aux conséquences de l’état général de l’Église. Mais tout cela vient de ce qu’il a perdu l’idée de l’unité du corps, ce lien précieux de la charité.
Je répète ici ce que j’ai dit dans la brochure : on oublie le besoin de puissance quand on pense qu’on peut suivre les Apôtres, parce qu’on a leurs écrits. C’est ce que l’auteur fait quand il dit : « en suivant, dans l’administration de l’Église et dans l’établissement des diver ses charges, les règles que les Apôtres nous ont laissées. » (page 36)
Mais n’est-ce pas qu’il y avait une puissance administrative, une force agissante dans les Apôtres, à la quelle nous ne pouvons pas prétendre ; n’y avait-il pas dans l’établissement des charges une autorité que nous ne pouvons nous arroger ? Comparez ce que l’auteur dit. Cette puissance, dit-il, Dieu ne la refuse jamais à personne, (page 85). N’y avait-il dans l’Église primitive d’autre puissance que l’obéissance aux lois apostoliques ? Je ne mets point de limites à la bénédiction de l’Église maintenant, mais ce n’est pas en reniant l’existence de la puissance qui existait alors, qu’on la retrouvera. Quand notre frère dit que si l’apostasie devait devenir générale, il devrait être prédit que l’ivraie étoufferait le bon grain ; la réponse est : ce n’est pas ce que la Parole a prédit. Quand tous adoreront la bête, sauf ceux dont les noms sont écrits au livre de vie, l’apostasie sera générale, mais l’ivraie n’aura pas étouffé le bon grain ; car Dieu ne se laisse jamais sans témoignage. Il y aura un mo-