les petitesses de la folie de l’homme, et bénir selon sa grâce souveraine, ceux qu’il envoie. Aussi je le prie que, dans sa grâce, il préserve de l’orgueil qui s’attache à une distinction humaine, ceux qui non contents d’être évangélistes de sa part, se sont faits par les hommes ministres du St. Évangile.
Hâtons-nous de trouver pourtant quelques roses au milieu de ces épines. Je cite un autre Rapport : « Vouloir distinguer ici, comme on le fait trop souvent par mi nous, le ministère de la prédication et celui des sacrements (comme si l’un de ces ministères, exercé sans l’autorisation du clergé, constituait plus que l’autre une séparation), c’est aller au-delà de l’Écriture et contre l’Écriture. »[1] Je ne cite pas ces paroles du cher frère rapporteur pour faire croire qu’il est d’accord avec les principes de ma brochure. Il est assez clair qu’il ne l’est pas. Je prends les paroles telles qu’elles sont[2], comme un témoignage qui perce, à force de circonstances, à travers les préventions qu’ont produites de longues habitudes et certaines formes d’études. Je me réjouis d’être d’accord avec lui, et de ce que le mal que le clergé a fait selon lui l’a forcé à mettre dans son vrai jour cette vérité, que la célébration de la Cène n’est pas plus une séparation que la prédication. Je tire la même conclusion pratique (je ne dis pas théorique) que l’auteur du Rapport ; quand je me trouve autorisé à prêcher à part, je me trouve autorisé à communier à part. C’est un principe, selon moi, parfaitement juste. Je ne doute pas que le rapporteur n’exigeât quelque-
- ↑ Page 26 du Rapport.
- ↑ Comme Tertullien, qui a dit : « O témoignage d’une âme naturellement chrétienne ! »