fois d’autres conditions pour la prédication que celles que j’exige moi-même ; je ne veux pas du tout lui faire dire ce qu’il ne dit pas. Je prends le principe tout nu, et je dis que distinguer ces deux choses, comme on l’a fait trop souvent parmi nous, c’est aller contre l’Écriture, attendu que si je suis autorisé à prêcher à part, je suis autorisé à célébrer la Cène à part ; qu’on en prenne note. J’admets avec lui que ces deux démarches sont très-graves, et je suis sûr qu’il ne désire pas se séparer du nationalisme, ni par l’une, ni par l’autre. Je le laisse juger pour lui-même si c’est se séparer de l’Église. Je n’insiste que sur le point qui est contenu dans cette phrase : prêcher la Parole et distribuer la Cène sans l’autorisation des gouverneurs ecclésiastiques, lorsqu’ils sont dans le désordre. J’ajoute ce qu’il nous donne de Bénédict Pictet : « La vérité de la foi, la pureté du culte, la soumission à Christ, constituent l’être de l’Église. Conserver ces choses, c’est donc conserver l’unité de l’Église. »
Nous en avons assez dit pour répondre à la citation que fait le même rapporteur de l’Épître aux Éph. Un seul ministre, nommé par les hommes, est une chose bien éloignée de la diversité de ministère, qui se trouve dans le corps de Christ ; un tel homme, en général, ensevelit tous les autres dons, à moins qu’ils ne se manifestent malgré lui. C’est cette confusion qu’on fait entre un ministère autorisé par-les hommes et le ministère du corps de Christ, qui a produit tant de confusion dans la pratique, et qui en éliminant tout autre ministère que celui qui se trouve dans le seul ministre, a forcé tous les autres ministères à se trouver dans une