que cela est moins profitable et moins vrai que d’avertir l’Église des circonstances dans lesquelles elle est placée. Si l’on trouvait une plante qui produisît des fruits vénéneux, mais qui ne fût pas encore dans la saison des fruits, et que l’on dît à une personne ignorante : Cette plante porte des fruits vénéneux, faites-y bien attention ; ne lui serait-on pas plus en bénédiction que si on lui avait dit : Voyez cette plante, elle ne porte point de fruits vénéneux. Dans le premier cas, on aurait peut être fait une observation inexacte, moins logique que dans le dernier cas, mais serait-elle moins vraie, moins opportune ?
Pour que la force de l’unité produite par le St. Esprit soit mieux comprise, je rappellerai un fait. Lors de sa venue, Jésus, comme Fils de l’homme, était corporellement ici-bas, bien que comme Dieu il fût présent partout. Toutes les voies de Dieu, sur la terre, se rattachaient à ce grand fait : il en est de même du St. Esprit. Jésus, lors de son départ, « promit un autre Consolateur. » Cette promesse s’accomplit peu de jours après, et le St. Esprit descendit sur les disciples, quoiqu’il fût présent partout en tant que Dieu. Selon la dispensation de Dieu, le St. Esprit demeure maintenant aussi personnellement dans l’Église de Dieu sur la terre. Toutes les voies de Dieu se rattachent à ce grand fait, la présence du St. Esprit dans l’Église. L’Esprit rend un témoignage vivant à la gloire du Fils de Dieu, comme le Fils lui-même glorifiait le Père pendant son séjour ici-bas.
Cette doctrine de la descente du St. Esprit et de sa présence sur la terre, a évidemment la plus haute portée dans la question de l’unité de l’Église.