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blement de l’Église ici-bas, subsiste, sans avoir déchu, pourquoi faites-vous des Églises nouvelles ? Le papisme seul est conséquent sur ce point.

Mais que dit la Parole ? Que l’apostasie doit arriver avant le jugement ; que dans les derniers jours des temps fâcheux surviendront ; qu’il y aura la forme de la piété, mais que la force en sera ôtée. Elle ajoute : Détournez-vous de telles gens. Et l’idée que l’économie de l’Église ne peut pas déchoir est traitée, Rom. XI, comme une fatale présomption qui conduit les Gentils à leur ruine. Le Saint-Esprit condamne ceux qui ont cette idée comme sages à leurs propres yeux, et il nous enseigne au contraire que Dieu agirait envers la présente économie exactement comme envers celle qui l’a précédée ; que si elle persévère dans la bonté de Dieu, cette bonté continuera à son égard, sinon l’économie sera retranchée. La Parole nous révèle ainsi le retranchement et non le rétablissement de l’économie, si elle ne persévérait pas. Et, former de nouveau l’Église et des Églises sur le pied où elles se trouvaient au commencement, c’est reconnaître la chute, sans se soumettre au témoignage de Dieu sur ses propres pensées, quant à cet état de chute. C’est agir selon ses propres pensées et se fier à ses propres forces pour réaliser ses pensées. Et quel en a été le résultat ?

Ce qui est en question, ce n’est pas de savoir s’il existait de pareilles Églises à l’époque où la Parole a été écrite ; mais si, après que, par l’iniquité de l’homme, elles ont cessé d’exister, et que les fidèles ont été