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d’endroits les saints ne se seraient-ils pas réunis avec joie en vertu de la promesse faite par Christ à deux ou trois, s’ils n’avaient pas été effrayés par cette prétendue nécessité d’organisation et par des accusations de désordre (comme si l’homme était plus sage que Dieu) et si cette frayeur ne leur eût pas fait continuer un état de choses qu’ils reconnaissaient être mauvais ? Et, dans ces corps que l’homme avait ainsi organisés, on trouvait souvent la domination d’un seul ou la lutte de plusieurs.

Ce dont l’Église a tout particulièrement besoin, c’est du sentiment de sa ruine et de ce qui lui manque, sentiment qui se réfugie vers Dieu avec confession et se sépare de tout mal connu, reconnaît l’Esprit de Christ comme le seul gouvernement de l’Église, et, par là-même, reconnaît aussi chacun de ceux qu’il envoie selon le don qu’il a reçu, et cela avec actions de grâces envers Celui qui, par ce don, rend tel ou tel frère le serviteur de tous.

Reconnaître le monde comme étant l’Église ou prétendre rétablir l’Église, ce sont deux choses également condamnées par la Parole et dépourvues de son autorité.

Si vous me dites : Qu’y a-t-il donc à faire ? Je réponds : Pourquoi songez-vous toujours à faire quelque chose ? Reconnaître le péché qui nous a conduits où nous sommes, nous humilier complètement devant le Seigneur, et, nous séparant de tout ce que nous savons être mauvais, nous appuyer sur lui, qui est capable de faire tout ce qui est nécessaire pour no-