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tre bénédiction, sans que nous prétendions nous-mêmes faire au-delà de ce que la Parole nous autorise à essayer ; voilà une position très-humble, il est vrai, mais bénie de Dieu en proportion.

Un point de la plus grande importance, que ceux qui veulent organiser des Églises paraissent avoir complètement oublié, c’est qu’il y ait une telle chose que la puissance et que le Saint-Esprit seul puisse rassembler et édifier l’Église. Ils paraissent croire que, du moment où ils ont quelques passages de la Parole, ils n’ont rien à faire qu’à les suivre ; mais, sous l’apparence de la fidélité, il y a en ceci une erreur funeste ; c’est de laisser de côté la présence et la puissance du Saint-Esprit. Nous ne pouvons suivre la Parole que par la puissance de Dieu. Or, la constitution de l’Église était un effet direct de la puissance du Saint-Esprit. Laisser de côté cette puissance et garder la prétention de copier l’Église primitive, c’est s’abuser étrangement soi-même.

Je sais que ceux qui considèrent ces petits corps organisés comme l’Église de Dieu ne voient que des assemblées d’hommes dans toute autre réunion d’enfans de Dieu. Il y a une réponse très-simple à cet égard. Ces frères n’ont aucune promesse qui les autorise à refaire les Églises de Dieu quand elles sont déchues ; tandis qu’il y a la promesse positive que là où deux ou trois sont réunis au nom de Jésus, il est au milieu d’eux. Ainsi il n’y a point de promesse en faveur de ce système qui organise des Églises, tandis qu’il y en a pour ce rassemblement méprisé des enfans de Dieu.